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Affichage des articles du 2018

Comme un cadeau de Noël ? ( Mt Chauve - 23 décembre 2018 )

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L'inutile et essentielle bosse de Provence se mérite. Il y a deux jours la webcam du Mt Serein affichait une neige froide et gluante, de mauvaises conditions...  La veille, le samedi, tout était sec. La faute ou grâce à ce foehn de réchauffement climatique qui remonte par delà la Méditerranée pour faire mûrir les œufs de nouvelles espèces subtropicales et disparaître la toundra du lieu.   6 h nous voilà sur la route, covoiturage optimisé, nous allons vers la lumière et pour cause, nous sommes flashés dès la sortie de St Mathieu (radar). L'effet "Gilet Jaune" n'est plus, les vitesses tendent encore plus vers zéro, plus besoin de se déplacer d'après "Big Brother" puisque tout se passe sur la toile, avec quelques clics... Bédoin, épicentre stratégique de "la mesure" de qui tu es. Joli village Provençal, et qu'il fait bon boire un café "en troupe" avec un destin commun... Jacques parle souvent de "partage"... Je n

Cela en vaut-il vraiment la Pène... ? (16 décembre 2018 - Course pédestre 12,1 km)

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La pyramide de la Pène, très inutilement gravie, elle attire les récidivistes qu'ils soient du sud ou du nord.... Ce sont les courses de Noël. Pas celles où tu pousses un caddie au rayon foie gras en promo, non, les belles courses pédestres de fin d'année (confidentielles) avec Jacky Boxberger, Mimoun, la boue, les cross, le froid...  On y va en Père Noel  ou nature c'est selon. On y va simplement et  surtout pour être digne de nos maîtres.  En mémoire de ce temps où c'était "toute l'année sur le pont..."  Pas de" question de climat" en ces belles années ante-"sport de masse démocratisé". D'ailleurs sur la ligne, comme c'est étrange, beaucoup de gens viennent du nord, de Picardie, des plaines du Vexin, des champs de betterave chers à Papa Lima Tango Charly... Ils viennent fêter la fin d'année avec les cigales, ces sudistes bronzés aux auto-entreprises florissantes, ces mélanges de vigile et d'informaticien

« Le grand tunnel de SaintéLyon, de quoi se fourvoyer sans passer par Fourvière… » 2018, 01 décembre. Trail - 81 km.

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23h45 , les premières gouttes tombent sur cette ligne droite qui fuit au bout de la nuit. Yves dit "Jojo"  est là à mes côtés. Fidèle de   l’épreuve, il va mettre sur la table ses problème de rétine, savoir s’il a toujours le droit de vivre ces absurdes périples que sont les trails dit « à l’épuisement ». Un nouveau venu, Colas  Moreau , prof de sport, facile quelque soient les conditions et les terrains. Ce dernier sait-il qui était Moreau du temps de Napoléon, sait-il qu'il y a un ravito (disparu?) sur cette Sainté qui porte ce nom...  Il finira devant   et dira quand même, et je l’en remercie, : «  j’en ai jamais autant bavé ». Et moi, enfin,  toujours là 30 ans après Millau (100 km), on parle d’une « bonne hygiène de vie ". Qu'en savez-vous ? C’est connu et accepté, un œnologue boit peu mais bien, au bon moment, avec un public choisi... Jojo se concentre sur la bataille.. C'est un test cette nuit... Il fait chaud. Etrange...L'an dernier

Ces petits cailloux plus près du ciel... (13 septembre 2018 )

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Sommet du Mt Ventoux, les pierres mal rangées vont remplir le sac à dos... Pratique interdite, comme celle d'effectuer "un cinglé" sans payer. " à blanc".. Toujours cette petite prétention qui me pousse à aller vers le Mt Ventoux pour y résoudre des choses de façon arithmétique. Ce matin, j’ai en tête de réaliser « un cinglé » c’est-à-dire 3 ascensions par les 3 faces dans la même journée (Bédoin, Malaucène, Sault). Rien de dramatique, il suffit d’avoir un peu « les cannes ». Pour le mental pas de problème. Ayant été un des premiers à réaliser l’absurde chose puisque, le 17 ème  dans l'ordre,   en 1988, j’ai récidivé 10 fois par la suite, toujours dans le cadre, en bon soldat, Sisyphe arpenteur fidèle, souvent en tête des classements. Depuis 2013 cependant, je ne fais plus partie des nouveaux lauréats. La vieillesse, la lassitude ? Non. Plus simple. 20 euros pour une carte de route via Paypal, c'est trop,  j’ai préféré me retirer digne

"Vol de nuit "... (27 au 28 août 2018)

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Nous sommes 3 (deux Bernard et un Jacques) et, à 21 h pétante, c'est la photo devant la mairie de Notre Dame de Londres. On peut entendre du bas de la fenêtre, le conseil municipal qui s'étripe pour un problème de poubelle. On vous laisse.  Destination le Mt Bouquet. Air idéal, lune presque pleine... Le but : la nuit. "Aimer la nuit, vivre la nuit". Ne pas avoir peur aussi. Peur de rien. L'homme, animal diurne certes mais aussi nocturne. Rythme rapide (grosses cylindrées ou bon vélo ?), la remontée vers l'antenne toute rouge se fait sans mal. On ne va pas s'y essayer même si on aurait pu affronter ces murs. Il ne faut pas exagérer. Quel bel asphalte, quelle belle solitude sur ces routes au sud de cette bosse inutile qui vont obliquer vers le premier duché de France (Uzès) ! La nuit réclame déjà son dû, une torche qui tombe.., des piles qui s'épuisent.., elle demande un petit sacrifice. Etrange ville des Evêques, à l'heure où il n'y a plus

"Virée Twingo" - Une autre façon de découvrir... ( du 17 au 19 août 2018 )

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Sommet des Monts du Pilat... La notion de « virée Twingo » est relativement récente pour moi   (2009). Elle consiste en :   1) charger le vélo dans la petite chose de chez Renault qui va de A à B sans bruit (et que l’on dénigre injustement). 2) Partir au dernier moment comme « Joséphine » qui ne connaitra la totalité de la   mission qu’en cours de route. Il s’agit d’être furtif, mobile, d’aller là où on ne vous attend pas et de faire exclusivement du qualitatif. 3) S’absenter   minimum 3 jours avec 300 km au compteur.   4) Etre à plus de 100 bornes de chez soi. 5) Réaliser des bivouacs sans rien transporter sur le vélo. Donc une autonomie conséquente, un système bien compact. « Twingo pack » et « twingo definitive »   si vous voulez… Depuis cette date, j’ai donc arpenté (en 11 sorties, ce sera la 12 ème -Opus 12), le Queyras, les terres des fêlés (Colombiers, on disait Colombière à Montpellier), Boucharo, les cols de l’Ubaye, le Poggio de San Remo, la Suisse en dériv

La route CZ (2/2) (Chamonix-Zermatt-randonnée-Juillet 2018)

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5)  « Le bivouac inespéré… » Comme bivouac il y a pire... Écoutons en attendant la nuit, la répétition du concert de piano....  E tape N°8 sur le topo qui est en fait prévue comme une récupération entre Arolla et La Sage (hameau). On va faire un peu de hors-piste comme aux Canaries avec cette pluie, l’herbe mouillée, qui est l’ennemi des pieds pour le randonneur. Nous remontons sur le hameau de La Sage avec sa fontaine et son église. La pluie revient en début d’après-midi. On décide de ne pas bouger. Au-dessus c’est à 3000 et puis ça sucre un peu (neige). Nous y rencontrons Angélique (« marquise de la Sage ? »), vieille dame qui nous tiendra compagnie en refaisant le monde. Très intéressante. Elle a les clés de l’église en face…  Avec Jacques nous cherchons sans grandes convictions le bivouac de ce soir. Plus haut trouver l’abri sera risqué, très aléatoire. Il y a plein de granges, les clés sont sur la porte des "coffres" à grains, tradition Suisse oblige...

La route CZ (1/2) (Chamonix-Zermatt-randonnée-Juillet 2018)

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Chamonix Zermatt (CZ) à l’instar du Tour du Mt Blanc mais dans une autre catégorie, est incontournable. Le topo guide traîne sur les rayonnages de « la presse », il attend celui qui réalisera, il nargue aussi  celui qui ne fera que rêver le réaliser. Rien à voir donc avec ce tour du Mt Blanc (TMB) vulgarisé autrefois par mon professeur d’histoire « le fameux itinéraire Louis Secondy » puis, plus tard, le fameux UTMB, le graal de ceux qui ont été tirés au sort après avoir bouffé de l’ultra pendant 2 ans. Ces deniers d’ailleurs n’ont pas intérêt à abandonner. Ce serait un peu bête...Epuisés, la majorité se présente pour entrer dans l’histoire et souvent, endettée, dévalorisée, abattue, abandonne comme en 2017. Parlons chiffres : 171 km et 10000 m de dénivelé positif pour le TMB et 195 km et 15395 m de dénivelé pour CZ .  Que me reste-t-il après un peu plus de 7 jours passés sur le terrain à suivre ce topo prévu pour 13 jours ? Quelques impressions et anecdotes.    1) " O

" Very good Trip " (Ventoux pédestre-14 juillet 2018).

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" Very good Trip "  (Ventoux pédestre-14 juillet 2018).  Encore une fois je vais parler du Mt Chauve. Il ne s’agit plus de comptabilité au sens strict mais du pourquoi je viens par ici si souvent chaque année. C'est pour l'entrainement.  Il n’y a pas à proximité de Montpellier de « bosse » aussi monumentale qui justifierait un tel déplacement. Montée classée « la plus athlétique de France » selon certain, il faut en «  manger des bois de MontMaur » ( Montpellier) pour acquérir une telle efficacité verticale. Combien de Pic St Loup dans la caillasse pour avoir le même   dénivelé ?   Ici on se prépare physiquement et moralement en s’extrayant de la chaleur et des cigales, pour tutoyer d’un seul coup, les 2000 mètres, les climats Norvégiens.   On a parlé des "4000 marches" mais là, il y a presque 500 m de plus à négocier sans répit. Que ce soit en vélo ou à pieds, on ne sort pas intact sur le parking là-haut. Pour les « gros concombres et autres corps d

Première Diagonale ? ou "Diagonale une première " ? (Ascension du Pic St Loup Face Nord -13 juillet 2018)

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Première diagonale pour Rémy. De quoi s'agit-il ? Rouler dans les traces de son darth Vador de père pour une traversée française "au carton" sur un vélo ? Non. C'est plus simple. Ce Pic St loup de tous les débuts, il faut le gravir un jour. Pas, par la voie normales où se croisent les mémés, les enfants et les caniches mais par la face Nord, par "la Diagonale",  celle des livres d'histoire... Dans les livres d'ailleurs quels qu'ils soient ce sont les faces nord qui créaient le chiffre d'affaire des éditeurs. Jamais les faces sud,vous l'aviez remarqué. Parking du col de Ft Béthou ce matin, un début d'été pour l'étudiant qui cherche le repos au milieu des stratégies... On est vite dans le dur sous les arbres de la forêt. "Ton père est monté à cette grotte obscure il y a plus de 40 ans... en exploration ". "Un trou qui ne sert à rien c'est bien pour cela qu'on était monté, laissant les vélos plus bas&quo

Mt Aigoual, montée rapide, descente en stop !… (4000 marches - 08 juillet 2018 )

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" Voilà la crête mais ce n'est pas gagné..." L’histoire des « 4000 marches » commence pour moi le 15 octobre 1994. Une ascension avec Gaby dit "le rital", cycliste sous excès de testostérone, englouti rapidement à ce fameux carrefour qui disperse dans tous les sens ceux qui n’ont finalement plus grand-chose à se dire. Loïc, le fiston, était de la partie lui aussi, bien vaillant du haut de ses 6 ans lançant régulièrement un « c’est quand qu’on arrive ?... Cette longue ascension bien négociée, l’amena plus tard à effectuer un Marvejols Mende sans avoir jamais fait le moindre footing de préparation (2h). Comme ça. La formation cela commence très jeune, comme en Russie d'ailleurs avec les futurs champions…

Canigou trail "flash-éclair"...

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Le Canigou est fascinant. J’y ai fait une tentative encore le dernier jour de l’année dernière… Arrêté par la neige très rapidement, j’ai contemplé le Carlit là-bas de l’autre côté, les souvenirs d’une autre vie, celle des possibles.  La croix, les petits fagots, l'altitude, "au diable le vélo", vive le trail ! Le soir j’avais renoncé également à Collioure et ses touristes, ses bobos notables de Perpignan avec leur feu d’artifice. Ma twingo fut bloquée à l’entrée de la ville. Fêter la nouvelle année au milieu d’inconnus un verre de Banyuls Rimage (mirage ?) à la main me fut trop difficile… Un peu trop d’artificiel lorsqu’il y a à peine quelques heures on tutoyait encore l’altitude, la solitude et les souvenirs perdus… 

« Les Corbières oui, mais…la nuit... » (25 et 26 mai 2018- Brevet de Randonneur Mondiaux - 400 km)

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Queribus l'entrée de "l'espace-temps Corbières". Credit : Janet Molins   Les 25 et 26 mars 1989,  j’effectuais un relais de France avec Bruno Boury au départ de Perpignan pour rallier Marseille en passant par Maillane, village de la fameuse concentration des sacoches à fanions, celles-là même qui a entretenu ma fibre Russe de collectionneur de médailles…(cf.blog)  C’est vers le Grau de Maury que la nuit nous a pris sur nos engins, le parcours permettant d’éviter voitures et vents en tournicotant au milieu de l’argilo-calcaire Cathare. Corbières usantes qui te font passer par Cucugnan, Rouffiac, Montgaillard… au milieu de cols improbables et ce n’est pas le débat… Puis, Palairac, Quintillan, Villeneuve… au milieu de chiens qui veulent te bouffer, aveuglés par les torches… pour finir le massif,  vers minuit, du côté de la maison de Trenet à Narbonne. J’avais optimisé les Corbières pour ne pas filer droit et atteindre 400 bornes. Nous  étions en pleine forme et