PARIS NICE (2/2) - 1122 Km -

 

1) De Salornay à Cluny pour relativiser...

Après "avoir payé" pour le Trevezel du Mt St Vincent par la réalisation d'une ascension sommes toutes régulière au milieu des prés, je suis toujours surpris par l'arrivée sur Cluny. L'abbaye se mérite aussi.
A chacun de mes passages, soit il pleut, soit il y a du vent, soit des bagnoles, soit les trois. Mais ce n'est pas le plus grave. La route monte vers le ciel de façon surréaliste, un col de la Cardonille revisité. Des inutilités verticales, créations modernes bien droites faisant fi des capacités biologiques.  On s'y ennuie beaucoup d'aller à petite vitesse mais c’est un moment faible à gérer "à la montre" ou en incrémentant les signalisations.
Le prix de Cluny...
Crédit : BL


2) Un Vercors trop petit et fragile !?

Il n'y a plus de refuges comme le pensait peut-être Barjavel. J'ai trouvé la traversée du Vercors très courte... J'aurai aimé que soit un plateau immense et isolé comme celui proposé par l'enfance qui dilate les lieux au milieu de l'insouciance.Les résistants de la seconde guerre mondiale ont crû eux aussi que ce plateau les protégerait des nazis et qu'ils pourraient échapper à l'occupant acculé qui était prêt à tout et revanchard comme dans "le vieux Fusil". 
Erreur. Le Vercors est petit et en 2 dimensions. Les allemands en ont bien profité. 
Dans le col de Rousset je me suis arrêté sur une petite aire. Des motards allemands, qui en ont rien à cirer des cyclistes ont fait de même avec l'insolence des occupants. Même par un regard. Des hurlements gutturaux. Que viennent ils faire ici ? Voir les musées de la résistance, les lieux de génocides, nostalgiques d'une époque qui leur a échappé ?

"Nous, on aime bien les vacances dans le Vercors...Sur les traces de nos ancêtres sympathiques..." 
Crédit : pinterest.fr

3) Les neiges d'antan au col de Cabre (1180m)

Le col du Rousset est la porte sud sur la table du Vercors. On passe dans un autre monde, celui de la chaleur et du sud. A partir de là, c'est fini les Alpes ou disons les pré-alpes. Il est à l'opposé de ce fameux tunnel du Mortier, la porte nord que j'ai ignoré ayant un doute sur son ouverture. 
On quitte une station de ski. A t-elle seulement existé un jour ? Le tunnel est frais. Ensuite les sourcils peuvent devenir brûlants sur le bas.

Me voilà à remonter encore le col de Cabre. J'y ai une histoire ici, une alternance de chaud et de froid. Le froid, lors de mon premier Brest Menton ( Diagonale) , les retrouvailles avec "Rata le magnifique" (peut-être à Luc en Diois) qui faisait équipe avec Golf Juliette et me snobait depuis la deuxième étape. Alternance de froid encore mais plus sympathique au petit matin lors de mon Menton Brest cette fois après une nuit à la belle... Le chaud lors de ma dernière virée twingo dite de réhabilitation des cols ignorés (avec la Croix Haute). Le chaud aussi aujourd'hui puisque depuis le col du Rousset c'est une chaleur transportée par un flux de sud qui ralentit mon petit vélo.

Au sommet c'est la surprise le bar hôtel est ouvert. Il ne paie pas de mine, tout semble à l'abandon. Je fais l'effort d'y entrer pour parler à quelques personnes attablées là, comme engluées par la gravité, désabusées par l'époque et peut-être un peu d'une autre époque. Je regarde les tableaux du col jaunis par le temps. Beaucoup de neige. Il y avait beaucoup de neige avant ici. On discute donc de le fonte des neige. Et tout le monde semble déçu et désabusé.


Beaucoup de neige au col de Cabre ?... Quelle époque !
Crédit : BL

4) "Le plaisir de glisser vers la mer..."

C'est un tunnel, réputé dangereux qui te donne le droit d'aller de l'autre côté, celui de la réalisation achevée. Et bizarrement cette fois, tout fut calme et apaisé... J'y étais "sur la plaque", tous feux allumés, quand même pour que le choc éventuel se fasse avec un plus petit différentiel de vitesse et que les assureurs paient pour la sépulture...

Plus loin, j'ai récupéré la piste cyclable rive droite, le long du Var. Il y a 30 ans, j'aurais continué à "faire la course" avec les bagnoles rive gauche... C'était dingue, on décollait presque à l'aéroport. "Rotate..."
 
Cette fin d'étape est magnifique même si la piste cyclable inachevée disparaît dans un chantier et quelques bouts de verre, à l'entrée de St Laurent du Var...
Promenade des Anglais, Place Massena, apéro. 

Le fameux tunnel...
La piste cyclable qui permet de ralentir le long du Var...




 
Place Massena...


5)  Le calme d'après Paris Nice.

Petit déjeuner face à la mer à St Laurent du Var...





Cannes et mon vélo garé. Il a vraiment de la gueule...

Posts les plus consultés de ce blog

SEPT CENTS ( 7 cols en Cévennes – 12 mai 2024 - 218 km)

PARIS NICE - Du 11 au 16 avril 2024 - 1010 km. (1/2)

"Frelons asiatiques versus gentilles abeilles des campagnes..." (BRM 200 – 05 mai 2024 – 240 km)