Et pourquoi pas l'Oisans ?
1) Des nouvelles
du Réseau...
Mais qui connait Abel Lequien ? Abel le qui
? Lequien...
Quien es ABEL?
C'est normal que vous ne le connaissiez
pas. Pour connaitre notre homme il faut être d'un réseau... Il y a des réseaux
partout même et surtout dans le bénévolat, les loisirs, le gratuit. Moi je
pensais, à un moment de ma vie, qu'un réseau c'était utile pour gagner du
pognon. On faisait un groupe pour gagner mieux sa vie et tant pis pour ceux qui
n'en sont pas. On va d'ailleurs les faire payer les exclus, c'est la règle,
c'est franc, net. Comme ça, à vrai dire, c'est séduisant.
Non, non, pas du tout ou pas toujours. On
créait un réseau pour éliminer tout ce qui ne vous ressemble pas en terme de
pratiques et d'idées. On créait un réseau pour imiter ou prolonger ce réseau professionnel
qui nous a fait gagner (ou pas d'ailleurs) de la carrière et de l'indice,
parfois en étant "border line" en terme d'humanité (faut pas rêver
non plus).
On
peut, c'est le corollaire, parler d'une
certaine consanguinité à l'intérieur de
ces édifices, on ne côtoie que des clones, des identiques à soi même et surtout
des flatteurs d'égo, une forme de dictature de démocratie bien affichée.
"Rata le magnifique" était sur le
point, avant sa mort d'avoir de magnifiques retours sur investissement sur la
construction de réseau. Mais il ne maîtrisait pas tant que ça. Ce n'était pas
un véritable cadre planificateur, plutôt un "brutal" au sens
d'Audiard, qui cherchait des alliés à sa maîtrise du temps et de la discipline
sur l'asphalte. C'était peut-être un sentimental parachuté sur un macadam parfois froid et humide. Peut-être.
Abel Lequien, revenons à lui, est un randonneur cyclotouriste, il est "sportif"
au sens de Coluche, il est multisport et récidiviste, il a peut-être un côté
biblique au sens les 10 commandements, il suffit de le lire. Il a écrit un
parpaing ou un bottin, condensé de son "dépôt de bilan" sportif sur
les années d'avant. Pour info, j 'ai fait un peu ça moi aussi avec quelques
textes, mais je me soigne et essaie de progresser. J'en ai un peu honte. D'où
cette rubrique.
Il a une particularité : "chasser du coureur" en val d'Authie et partout ailleurs.
Un bon chasseur au sens qu'avaient donné les inconnus dans un sketch mémorable. "Chasseur de galoupiots"
sans garde boue, avec guidon triathlète, sans sacoche en jute lourde, sans
médailles, sans maillot de club, sans règles, sans respect pour les assemblées
générales...
Il chassait les "chasseur de
Brigitte". Un chasseur de Brigitte c'est quelqu'un qui "fait des choses
à l'instinct", spontanément, et peu importe les règles, il est prêt à s'égarer au milieu d'une planification. C'est un
Diagonaliste qui, par exemple, prend les nationales pour des vicinales et
s'y trouve très à l'aise, un Diagonaliste qui refuse la piste cyclable...
Comment sais-je qu'il fait partie d'un
réseau ? Je vous le donne en mille. Il ne parle dans son bottin ,que d'une
élite que les fédérés connaissent bien. Je ne cite pas de noms, vous les
connaissez bien, vous les connaissez trop. Il y a quinze noms allez, pas plus. N'insistez pas. Le
fameux réseau fédérale. Toujours les mêmes cartes, toujours les mêmes "têtes
de pipes", les mêmes rengaines, les même flatteries, les mêmes placés autour d'un moulin dans un Pâques en Provence maîtrisé, faisant voler avec un encensoir magnifique porté sur "une sacoche à cassoulet" vermoulue et pratique, par delà le col de le République, les cendres du
truand Vélocio (cf. Pâques Russe).
En fait, cela va vous étonner mais, ils ne se connaissent absolument pas. Ils se "flairent" sur des "concentrations à temps grises", au milieu des cyclo-cardiaques, des fonds de puits, des bienveillants, des indignés des nouveaux vélos carbone, des gardiens de musées plus vieux que le musée. Ils reniflent du délégué, du Président, de "l'écrivain de permanente et/ou cyclotechnie" à 100 bornes.
Un
comptables de la route n'échappe pas à leur yeux, fatigués parfois de chercher...
Pas besoin de" cleps" pour qu'ils identifient une sacoche cuir, un
garde boue, une roue de 650 dans le secteur... Ils ont le monopole du
"savoir rouler" aussi. Ils peuvent, le doigt levé, imposer le commandement
de la cape de facteur ou la piste cyclable... Ils doivent aller à la messe
aussi pour prier pour leur prochain projet, pour récupérer, avant repas à 30
balles (c'était pas cher on a négocié), lors d'une réunion d'anciens handicapés qui n'ont jamais fait de vélo,
couchés sur des pliants, le pin's du codep, la médaille fédérale (sur
proposition celle ci).
Ils
trouvent qu'un Patrick Plaine (Patoche) écrasé est finalement un compromis très sympa et qu'il (Patoche) aurait pu être une alternative fulgurante au milieu d'un consensus de préservation
de sa santé, de ses amis et sa famille
et une litanie de kilomètre. Mais il est
mort Patoche. On laisse à Golf Juliet le soin de le commémorer par une
magnifique "mise en abîme" face au réseau... Golf Juliet avait lui compris
il y a quelques années le malaise, en quittant tous les réseaux pour se
rapprocher de Patoche. Par transitivité de moi. Avec sa permission.
Patoche, maintenant que tu es mort... Bienvenu dans le réseau..! Même si ton vélo, y avait à redire... Et ta façon de rouler ne correspondait pas aux règles de la faculté selon St Francois Piednoir... |
Une dernière chose : ils détestent la
compétition. Alors là, c'est le pompon ! Ils ont besoin d'une belle psychanalyse...
C'est eux qui te parle d'un Paris Brest Paris touristique sans regarder la
montre, Comme ça ! PBP sur un gros Berthoud de 35 kg avec plus de cinq cents diapos prises sur le parcours, ... Quelle insolence, quelle prétention,
comment est-il possible de se moquer du monde à ce point ?
On ne fait pas de randonnée touristique et de reportage photos (de cascades éventuelles) sur PBP !!! C'est de la prétention ! de la désinformation ! Et surtout une insulte à ceux qui souffrent... |
Aux enterrements, car fatalement, après
avoir réinventé une histoire entre eux qui, je le répète, n'a jamais existé, révisionnistes
sans scrupules, ils s'enterrent les uns
après les autres. Ils reçoivent des condoléances au milieu de la famille. Ils
sont de la famille.
"J'aimais beaucoup votre père, c'était
un ami, nous avions tellement fait de choses ensemble..." Tu parles, ...un
Pâques en Provence, une préface de bottin et un arrêt SAR sous la
pluie..." Rien !!
Bon, je m'égare mais c'est écrit
spontanément. Je n'ai pas vraiment lu tes 400 pages, Abel. J'ai vite fait le tour. Une connaissance
à dû me le conseiller pourtant, il y a quelques années. Quelques articles datent, quelques façon de
voir les choses aussi, mais avec le temps tout est pardonné. Tes injonctions
liturgiques n e m'atteignent pas, j'ai trop bouffé du curé et j'aime la
compétition et les coureurs et puis, je déteste les cascades. Je suis trop violent pour cette terre.
J'ai vu en parcourant les pages que tu
parlais de l'Oisans.
Et c'est une raison suffisante pour que j'aille dans l'Oisans. Tu vois Abel tu as réussi finalement. Tu m'envoies dans l'Oisans à pied comme Seray et Durry m'ont propulsé récemment dans la Chartreuse. Vous êtes tous les trois de vrais "champions de la vulgarisation". Vous donnez tellement goût aux jeunes de vivre l'aventure par vos textes travaillés, imprégnés de liberté, qu'immédiatement ils achètent une randonneuse surbaissée à 6000 € ou une paire de pompe pour faire le Boulonnais.
Quand même, sur la photo de première page on dirait un premier
communiant qui va au camping... C'est
moins sexy et crédible qu'un Hinault ou Merckx debout sur les pédales...
Alaph et Brigitte... On vous aime... |
Tu vas chercher le pain ? Sur des vélos d'artisan qui coûtent des millions, avec des métaux rares, le bilan carbone n'est pas bon... A qui parle cette photo ? A un jeune qui se prend pour Alaphilippe ? |
Rassurez
vous aussi lecteur aléatoire de blog, je ne vais pas réaliser l'Oisans des "tempes grises" avec la
rencontre d'amis de toujours, évidemment pas encore nés. Ni "randonner"
avec l'aide d'un guide. Aucune fête, aucun passage au gîte élégamment prêté par une assoc., aucune initiation d'un
nouveau disciple surveillé parce qu'il a fauté récemment...
Mon Oisans sera différent.
Solo, gros rythme et dans les fossés.
Ça m'a fait du bien d'écrire sur les
décideurs, hydrocarbure fédéraux et autres académiciens. C'est le jeu, ils sont
exposés à la critique. Je les soupçonne d'aimer qu'on parle d'eux. De temps en
temps, si le blog perdure, je ferais
quelques digressions sur des connaissances. Chacun son tour. J'ai tellement de
choses à dire et dans le détail.
2) L'Oisans,
dans le mauvais sens, et en simple traversée...
Pas mal, pour oublier Big Brothers car ils sont plusieurs et il y a des complices...! |
J'ai dormi dans ma bagnole (04 août) car il a plu
cette nuit à l'entrée de Bourg d'Oisans.
J'achète une carte "Ecrins 50000 ème ". Pas de topo-guide à 15 balles
cette fois, ils sont totalement incomplets, faux sur les horaires, presque
inutiles, je l'ai testé sur la Chartreuse.
Fin de matinée sur le GR 54. Hameau des Gauchoirs. Etrange panneau sur une
étable. On est sensibilisé ? Direction le lac de Lauvitel ou un pseudo-guide me
fait sa réflexion automatique de comment je dois gérer le col du Vallon (2531m),avant
la nuit. Je lui répond que je vais me coucher dans l'herbe et que dès qu'il
fait nuit noir, je me mettrais en train... Très sauvage col de la Muzelle sur
schistes et sans appuis (2617m). Pas un chat.
C'est d'actualité... |
Bivouac sous les sapins au dessus de Valsenestre.
Un berger m'a expliqué que le GR traverse ses alpages et que c'est lamentable.
Je ne lui ai pas expliqué que ces moutons traversent mon GR et que cela met des
merdes sous mes baskets, donc c'est lamentable. Il parait que les loups sont
passés cette nuit car la neige est descendue très bas. Cette idée me plait et
me propulse dans les rêves.
Col de Côte belle 2290m (05 août). Je fais la
descente un peu "en courant" pour tester mes bâtons, la prise de
carre dans les virages... A le Désert en
Valjouffrey, je suis bien inspiré de dévaliser le camion ambulant car il n'y a
rien. J'ose demander un café et une glace à la Thénardière au gîte du bout du
village. Elle me prend vraiment pour une m... Il va falloir me là "reconfiner"
cette vieille fille. J'ai pensé au refuge du col de Balme au dessus
d'Argentière, certainement de la même famille et avec des trésors sous les
matelas, elle doit posséder un hôtel ou une patinoire à Gap...
Des sous, sous les matelas ne rendent pas aimable pour autant... |
Col de la Vaurze (2599m), refuge des
Souffles. Je m'aperçois que je fais le
GR54 mais pas dans le sens du topo guide qui est horaire. Donc personne à
doubler, personne ne me double. L'humanité suit le topo guide comme les moutons
d'altitude suivent les chiens. Je croise seulement des jeunes avec des
montagnes sur le dos. Nous échangeons souvent. Je les trouve drôle. Ils me
trouvent étrange, à randonner seul. A mon grand âge...
Rien à manger à Vilar Loubière. Je décide
de rejoindre le camping en sortie pour manger quelques ravioles et une bière
desperados.. Belle journée. Bivouac sous les sapins.
La Chapelle en Valgaudemar (06 août). Petit déjeuner. Refuge de Vallonpierre (2274m). Belle enchaînement sauvage des 3 cols : Vallonpierre (2607m), Gouiran (2597m), la Vallette (2668m).
Vallonpierre qui porte bien son nom... Non ? |
Descente au refuge de la Chaumette ou je me lave dans le
torrent et repars sur le 54 pour trouver
un bivouac incroyable au milieu de rochers (au dessus de 2000m d'altitude). On
dirait un abri de berger mais sans toit.
L'Oisans, c'est vrai, c'est digne de posters placés au dessus d'un lit d'un ado qui a quelques velléités de disparition... |
08 août - Pas
de la Cavale (2735m), l'Aup Martin (2761m) puis longue descente jusqu'au
parking de Entre les Aygues. J'ai décidé d'arrêter ma progression là car ce qui
suit est inintéressant : routes, pistes de ski etc... Il s'agit donc d'une
traversée sèche de l'Oisans en 3 jours et demi. On va aller plus loin pour
trouver du qualitatif sur la partie nord.
Autostop jusqu'à Bourg d'Oisans (6
voitures, aucune attente). Un arrêt au
Lautaret pour un café. En principe ici je suis en vélo. Quelle année bizarre
quand même.
3) Aiguille du Goléon (3427m) face à la
Meije (09 août).
J'ai dormi au pied de ma voiture orientée
de façon à me protéger du vent et de la lumière de la lune. En bivouac, il n'y
a pas plus chiant que la Lune... C'est au dessus de la Grave en sortie du
hameau des Terrasses. Ventelon, je laisse la voiture. C'est parti. Hameau de
Valfroide. Montée rapide au lac de Goléon. Je n'ai pas préparé cette course qui
m'a été conseillé hier par un couple alors que je faisais du stop. Mais je vais
faire un sans faute.
Refuge, un café, quelques renseignements
sur l'accès... Je remonte la vallée glaciaire.
Je parviens rapidement au glacier en
traversant le torrent. Je n'ai pas de matériel mais bon, ce n'est pas la mer de
glace. Je me couvre, les bâtons vont suffire... Je parviens sur le replat du
glacier qui fond de façon incroyable... On mouille un peu les chaussettes. La difficulté
est de suivre la trace très en pente qui mène à l'arête, ensuite et bien c'est
un peu de recherche d'itinéraire sur une arête un peu technique.
Magnifique vue sur le Mt Blanc d'un côté et
la Meije de l'autre. Redescente sans problème très rapide jusqu'à la voiture.