" Cinglés, Galériens, Fêlés, Mordus... mais jusqu'où ira-t-on ?" (12 Novembre 23 - 162 Km)
Moi et puis... Masha et Eric, le fameux couple métronome... Trois mordus de plus... Ce n'est pas encore la fin des médailles ? Vite à la soupe ! |
Tout semblerait avoir commencé sur l'échelle des inutilités le 18 septembre 1988 avec ce fameux "cinglé du Ventoux" qui consiste à gravir 3 fois la montagne chauve dans la journée...
J'étais alors un des premiers soldat (N°17) dans les pas du maréchal Christian Pic (CP), "Murat de tous les commerces" qui a depuis quitté l'apparente grande idée sympathique pour l'optimisation de quelques espèces sonnantes et trébuchantes via Paypal.
Après moult récidives identiques (une dizaine quand on aime...) qui me plaçaient au devant des batailles dites "de palmarès" dans les années 90 on avait ensuite décidé avec Pascal Lometti (PL) d'aller réaliser le "super cinglé du Ventoux". La déambulation qualifiée de strictement dérisoire, fut réalisée le 26 juin 2004 pour 4 ascensions dont celle par la fameuse route forestière dont la chappe bitumée était dévorée à l'instar de toutes les roches mère in fine...
Cela allait clore pour moi, pas le débat non mais cette envie de répéter pour répéter. Car après 3 ascensions on ne souffre pas plus que ça mais, on s'ennuie terriblement ! Ce qui est plus grave il faut le dire.
Dans cet ordre d'idée, fidèle à moi-même, je n'ai pas fait le meilleur accueil à la dite "bicinglette" (6 ascensions dans les 24h) d'opportunité, monstre inflationniste qui n'avait pour moi aucune correspondance sur l'échelle du plaisir. Je ne sais pas d'ailleurs si CP a été fusillé pour ça devant la source du Grozeau, n'étant pas présent au procès que je lui faisais.
C'est apaisé et par quelques mouvements browniens que le 07 juin 2010 je parvenais au pied du Grand Colombier pour en devenir "fêlé". 4 ascensions sous un ciel bas avec de l'absurdité de pentes cette fois. Peu de visibilité, contrôles aléatoires, pourcentages pour piétons, manque d'espace, une totale déception. Il fallait être cinglé pour galérer sur cette bosse savoyarde dans un but qui n'était pas pour moi (que) l'obtention d'un sésame. J'avais le doute. Ne s'agissait-il pas d'une création juste pour concurrencer les cinglés? La loi du marché?
Le produit n'était pas à la hauteur dans mon oculaire et je suis passé grand maître sans enthousiasme et surtout sans souvenir à glâner pour maintenant et plus tard. Inutile c'est vrai. Je me souviens d'avoir expliqué ça à l'organisateur (MP). Il n'a pas aimé. Quand on est honnête on est seul...
Je croyais avoir complètement oublié tout ça et être resté digne face à ces randonnées d’émetteurs de télévision et autres vire-vire dans l'esprit d'un Camus philosophe (pas sa meilleure période) mais voilà que se créait en 2022, et dans mon jardin s'il vous plait, les " Mordus de l'Hortus".
Non ! Pas ici! Pas maintenant !
Oui et c'est normal, j'ai été en "arrêt" devant le dérisoire vain (de vanité) qui semblait avoir encore franchi un cap. Au programme : aucun dénivelé (sinon le protocolaire 1000 m par tranche de 100 km) , seulement quelques bosses qui te mettent sur le fameux plateau à quoi ? 200 m d'altitude...!?. Bon 160 km quand même mais sur la journée. Ce sont les vacances. On a presque envie d'aller manger chez soi entre deux boucles. Etre mordu d'un plateau calcaire quelle étrangeté !?
J'ai dans un premier temps refusé le challenge.
Cette année 2023 me voilà au départ. Pourquoi ? Quand je ne suis pas fan, je dis que je viens m’entraîner, comme Sisyphe ce copain de longue date. "Je reviens" aussi...C'est le début de saison. Mais va-t'on me croire ?
Les pelotons bariolés de l'organisateur se tapent très vite la bourre pour rentrer au plus tôt, pour que cesse rapidement la chose, ce sont des "mordus de vitesse" et pas de l'Horthus. On peut les comprendre. "On se débarrasse" c'est évident. Je le mesure.
Le bon compromis fut d'accompagner le duo à optimisation cinétique qui semble accepter la journée. Je veux parler de Masha et Eric. La fraternité cycliste franco-Russe bien connue depuis quelques années dans le secteur va régler l'allure . Ils sont partis de chez eux pour rallonger. Une preuve d'insatisfaction, d'inachevé par rapport à cette singularité ? Ce fut très agréable de Fonts Béthou en Fonts Béthou d'optimiser et partager quelques watts...
Ils sont " mordus d'autres choses" je le sais, contrairement aux paquets du matin très vite volatilisés pour faire bonne figure sous l’œil de Strava, Garmin et toutti quanti.
On ne m'y reprendra plus ?