L'incroyable et inattendu "dévissage" de Sisyphe Tartelin sur les pentes du Mont Chauve... (Virée Zoé - Opus 17 - 04 au 07 août 2022 - 370 Kms )

 

" Faustino vient d'expliquer à Lionel qu'il ne peut y en avoir qu'un...
Je sais, c'est terrible mais c'est comme ça. "
  1. " Le dévissage de Sisyphe..."

Lionel Tartelin était, il y a peu, l'élu d'un mythe qui semblait lui convenir et dont il semblait être l'unique dépositaire. Cela était sans compter sur les lois de la nature et des Dieux plus fortes que celles de toutes considérations médiatiques. Dans l'enfer total de la prédation tu n'es jamais à l'abri de disparaître et de rencontrer ton bourreau. On l'avait un peu oublié.


Souvenons nous de cette expérience très formatrice qui avait placé en face de moi au Mt Chauve, le 17 août 2017, le jour de ma centième ascension, le très fameux Lionel Tartelin avec ses cinq cents et quelques grimpées au compteur...

Moi, qui ce jour là avait pour unique désir d'être le seul au dessus de l'Olympe...

Oui les Dieux m'avait parlé franchement, je n'étais absolument pas l'élu des ascensions inutiles répétées sur ces pentes inhumaines. Je n'étais rien. Il me fallait disparaître vers d'autres projets ou continuer à m’entraîner pour rien ( car Sisyphe, rappelons le, s’entraîne et on ne saura jamais pourquoi!?) pour espérer quelque chose.

J'en avait pris acte. Une grande leçon.


Au Far West ou sur le Mt Ventoux tu peux toujours croiser quelqu'un(e) qui te fera manger la poussière...


Le 04 août 2022, à l'occasion d'un appel téléphonique passé au "monstre de l'inutile", j'ai appris par l’intéressé lui même, que le grand grand Lionel Tartelin, alias "Ventouman", était détrôné (terrassé) par un autre cow boy cycliste du Cineccità local, un certain Faustino Guidici, alias "Ventounissimo" de l'ouest Provençal.

Incroyable !

Cela m'a peut-être plus déstabilisé que la balle que Lionel m'avait mis entre les deux yeux il y a quelques années...

Que dire ? Qu'il faut oublier tout ça et relativiser davantage.

Alors Lionel on est calmé maintenant ? A quoi, à qui penses tu ?

Oui il a gagné le duel avec Lionel....

Lionel, tu étais donc mortel ? Comme le mythe que tu avais construit ?




  1. Aurel et le temps qui passe...

    Aurel est un petit bourg de passage. D'ailleurs qui en parle? Qui s'y arrête ? Certainement pas ces Hollandais abrutis qui, en meutes, rejoignent vite leur camping-car blindés de bières, après avoir accompli leurs objectifs, face à la gravité démentielle du Mt Ventoux.

    Pourtant quand tu es sur le banc de la fontaine, à coté de cette cabine téléphonique obsolète, tu peux voir en face sur un mur l'inscription "CAFE JOUVE"

    On imagine cet endroit joyeux et accueillant sans pouvoir en déterminer la date de fermeture. XXeme ? XIXeme ?

    A Ferrassière plus haut, je vais avoir sous les yeux l'avis de décès brutal de Francis Jouve maire d'Aurel. Ce n'est pas lui qui va me parler de ce café donc. Quel lien le reliait à ce mur d'inscription ? La famille ? Le resto à côté est en vente. Tout le monde s'en va ? Mais qui va me parler de cette époque si tout disparaît ? Un certain BG me parlait des temps immobile par ici. Immobiles ? Le mot n'est pas juste. Mauvaise analyse.

Un café, des voyageurs, de l'eau. Un bonheur passé ?


  1. Col de l'homme mort...

    L'an prochain cela ferait 40 ans que je n'étais pas passé par ce col dont le nom est évocateur et souvent utilisé en d'autres lieux. L'Homme mort, c'est très vendeur et d'actualité.  C'était au retour d'un Tour de Corse en 1983. Le col a du penser que j'étais mort. Tout simplement. Il s'est trompé. Pour le moment.

Pas encore mort...


  1. Esplanade de Sault, esplanade de tous les possibles...

    Cette place face au Ventoux est de la belle ouvrage. En 1987, à l'occasion d'un Pâques en Provence je m'y étais arrêté. Je m'y arrête encore aujourd'hui sur un banc pour mesurer qu'en 1987 précisément un choix binaire se présentait dans ma vie. Et que je n'ai pas forcément fait le meilleur choix. Et qu'aussi l'autre choix dont je ne connais pas l'issue fatalement, aurait peut-être été pire. Donc que tout s'est bien passé au pied du Mont Ventoux.


C'était là que j'avais le choix. J'ai choisi.
Le tout est de savoir parfois où et quand on a choisi une route... Et peu importe la route... 



  1. L'épreuve de la dureté de la montagne.

    En 1983 encore, lors de mon service militaire au premier GMS, j'ai passé plusieurs mois sur ce plateau de Sault à "me les geler". C'était une époque des neiges et des frimas d'antan, certainement révolue, mais qui a forgé un caractère à ceux qui l'ont connu. De bivouac en feux de camps, avec quelques marches interminables nous étions redevenus les chasseurs cueilleurs que notre génétique prouve et cautionne encore. Belle époque bien gravée qui fait certainement que je suis attaché à ce secteur géographique et que j'y reviens toujours. Même s'il fait un peu moins froid maintenant. Tant pis.

Les guerres froides et chaudes... On a les deux.


  1. La zone de lancement nucléaire aurait elle vraiment disparue... ?

Après avoir fait la photo de l'entrée de l'ex premier GMS, témoin historique d'une guerre froide qui continue malgré le réchauffement climatique je cherche de l'eau plus haut à St Christol. Le village est désert, presque un village du sud de l'Espagne avec ses grandes routes surréalistes des convois nucléaires lorsqu'on jouait avec les nerfs de l'URSS. Une petite sieste contre l'église s'impose. L'après midi tu ne peux que faire 20 bornes pour une heure de sieste... C'est l'enfer thermique. Je monte ensuite au point culminant de Brouville qui ne se trouve pas en Normandie bien que l'endroit fait toujours penser à un débarquement possible qu'il soit Américain, Soviétique ou extraterrestre... On pourrait y croiser des résistants. La Zone de lancement nucléaire avec son silo est toujours là et c'est devenu un champ de panneaux photovoltaïques. Mais que veut on nous faire croire ?  



Nucléaire ou photovoltaïque ? La question se pose au sommet du "bocage sec et isolé de Brouville" ...


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