Ce désir de Nice....1/2 ( 1135 km - 07 au 13 sept. 2021 )
1)
La fin de Notre Dame de Paris ?
Notre Dame de Paris a cramé... Beaucoup s'en sont réjouit, surtout quelques instit(e)s, en retraites, militant(e)s actifs de minorités protégées, pourtant français de souche depuis des générations. Ils veulent un monde sans religion, sans transcendance, pour mieux servir Big Brother leur nouveau maître, pour servir les machines qui les guident...
Tout un symbole et c'est important comme les tours du 11 septembre... |
Quel rapport, me direz vous, avec ce nouveau Paris Nice vélo que je vais entamer de la Gare de Lyon ? Et bien j'avais décidé que mes départs pour ce parcours seraient désormais du parvis de Notre Dame. Une idée de la France, de la religion, de Victor Hugo, de l'histoire qui est ma culture française que personne ne pourra réviser....Parce que supprimer Notre Dame, c'est supprimer notre histoire et nos racines. C'est fini la porte d'Italie et son tampon pour l'ACP pris devant le périph, même si ma destination c'est un peu l'Italie.
La cathédrale est en reconstruction, Macron a dit" quoi qu'il en coûte rien..." Il sait que ce sont les pauvres qui vont payer et le PSG. Pourquoi le PSG ? Parce que ce sont des riches qui vendent du rêve aux pauvres, cela s'appelle le foot, comme César promulguait les jeux. Ce sera donc pour une prochaine édition.
Rémy arrive devant l'horloge, c'est lui qui va, cette année, symboliser l'édifice et qui me donnera le départ après ce petit verre que nous partageons sur le parvis de la gare de Lyon. Nous ferons quelques hectomètres ensembles, lui sur son Vélib, moi sur le Cyfac. Merci et à bientôt fiston!
2) Les rencontres avec Napoléon...
Encore de l'histoire. Quoi de mieux que de croiser Napoléon régulièrement sur ce trajet vers Nice ? Le premier jour à Montereau au coucher de soleil. Il semble me donner une direction, celle des victoires, des grandes chevauchées quand bien même on peut penser que le temps a passé et que l'on livre les dernières batailles face à la coalition de l'ennui.
Le soir tombe, il va falloir manger et trouver le bivouac de cette première demi journée.
"C'est par là Bernard..!" |
A Laffray, le 5eme jour, après avoir lutté face à des pentes très inutiles au sud de Grenoble, qui ont quand même la particularité de te faire prendre de l'altitude rapidement, Napoléon m'attendait. J'ai donc traversé "la prairie" et je l'ai rencontré. Il m'a dit de continuer sur sa route... Sans jamais faillir ni se retourner. Pourtant l'histoire dit que lui allait vers le Nord alors que je vais dans l'autre sens. J'ai oublié de lui demander comment était la promenade (de la coalition) des Anglais ? Parsemée d'embûches et de terroristes?
3) J'ai croisé le GIGN à St Julien
de Sault...
Un effet de la période actuelle c'est de donner du pouvoir aux forces de l'ordre et quoi qu'il en coûte... Dans les situations supposées de crise, il est facile d'exercer le pouvoir, et on le sait que souvent la dictature s'installe... Comme il est difficile (impossible) à une voiture de Police de pénétrer dans une cité barricadée par des épiciers Sarrasins, il est très facile de contrôler un petit bistrot de campagne et ses quelques clients.
Ce matin, je roule pour le petit déjeuner... Départ à l'aube, belle première nuit finalement. Souvent le premier bivouac est agité, on n'est pas concentré, on fait quelques erreurs d'hésitations, de jugement sur l'ergonomie du lieu. L'intuition ne gouverne pas encore. Je cherche aussi toujours le bivouac de 1992, quelque part entre Piffonds et Bussy le repos...J'ai le souvenir tellement fort du chant des oiseaux au matin alors que je sortais de la forêt sous quelques gouttes. Cette volonté de toujours garder en mémoire le lieu où il s'est passé quelque chose. Attention à ne pas transformer les choses. De ne pas se souvenirs de souvenirs.
La mémoire défaille c'est pourquoi j'écris. Revenons à nos gendarmes.
A St Julien du Sault, je m'installe à un petit bistrot qui n'a pas claqué la porte avec ce satané Covid. Tout est ancien, le mobilier, les clients, les clientes... On fume encore des goldos ici...en lisant l'Yonne républicaine c'est dire...Profil vieille France un peu ouvrière, communiste et je lui pardonne. Je suis bon public et commande le café allongé, le jus d'orange alors que la brigade débarque. Nul besoin d'encercler le café, personne ne veut s'échapper. On est chez nous en France.
Le contrôle est sérieux, organisé, ils sont armés jusqu'aux dents en prévision de troubles. Il y en a un qui protège, l'autre qui regarde si on ne va pas caillasser par les fenêtre du premier étage, le troisième contrôle la main sur le Taser. Il n'y a que de vieilles personnes du village échouées là, dépressives, ayant le matin même écrit une lettre à tente Jeanne pour sa fête, et à qui on vole les derniers instants de leur vie.
Je négocie mon Pass,le papier est abîmé et un peu jaune mais ce n'est pas une étoile ! Ça a failli chauffer. Etant tout juste arrivé, le cafetier n'avait pu encore me contrôler...
"Toi la vieille, tes papiers et le Pass !!! T'as pas intérêt à moufter... Je me fous de tante Jeanne et de Notre Dame des Paris..." Fais gaffe |
4) Istanbul kebab, la seule issue possible...
A Corbigny la nuit tombe et il faut manger. J'entame le Morvan, les orages grondent, il ne faudra pas avoir le ventre vide et bien s'abriter ce soir. Pas de nuit sous les étoiles... Impossible de trouver un restaurant qui puisse me faire un plat avec des légumes, des crudités, voire une pizza... Je finis donc dans l'épicerie des burgers qui est la seule habilitées depuis des années à nourrir un aventurier en déplacement.
Par contre, je lui demande un steak mais pas américain non. C'est étonnant ces épiceries de l'orient qui vendent du steak US et de l'alcool... Moi le steak, je le veux dans une assiette et... avec des couverts. C'est une demande spéciale... Je m'autorise de la moutarde, seuls sauce avec le ketchup autorisée pour bien digérer.
La seule issue possible...? Istambul est dans le Morvan. J'ai perdu ma géographie... |
5) La sortie du Morvan.
La sortie du Morvan se fait à Autun sous la pluie. Je vais manger au Mac Do en sortie de ville, je sais, cela fait beaucoup (en malbouffe) après Istambul Kebab. J'avais souvenir d'avoir dormi à quelques mètres d'ici protégé par la bâtisse de vestiaire ou des toilettes ayant été surpris dans la nuit par une averse.
Trop content même s'il pleut de finir cette dernière difficulté et de basculer un peu vers le Bourgogne. Le Morvan pour moi ce sera une entrée avec Vezelay et une sortie, cette borne de commémoration de Léon Magnard...
Léon, on t'aime... Tu travaillais dans les eaux et forêts et traquait les occupants pour que je puisse rouler libre en sortant du Morvan. |
6) Mt St Vincent ou le Trevezel de Paris Nice
Voilà le Mt St Vincent, un phare pour un Paris Nice. J'y ai dormi en 2018 à son sommet au milieu des vaches. Cette fois il fait bien jour et ce soir je serai en bord de Saône. Il y a une table d'orientation au sommet et surtout un espèce de relais que l'on voit de loin. Je pense à Trevezel, le repère des Paris Brestards et à un degré moindre des Diagonalistes (car la dramaturgie n'y est pas aussi intense). Cela pourrait aussi être Bechevel sur Paris Brest, avec ces antennes au milieu de nulle part qui annoncent Tinténiac. Sympa.
Trevezel ? |
Au sommet, réparation des sacoches avants...