Pour clore " le Débat "... ( Une histoire de col en Provence...14 mars 2018-125 km )
Dieu ... |
14 mars 2018 - Alors que je sors de
Cairanne pour grimper ce fameux col dit « col le Débat » inauguré en 1998 un
dimanche de Pâques par quelques apôtres d’un Dieu (qu’une secte FFCT appelle avec admiration Vélocio alias Paul de Vivie, marchand cycliste), quelques réflexions sur mon
passé me traversent. Pas très longtemps certes car le panneau culmine à 251 m d’altitude. Je suis donc très vite en haut.
Pourquoi
inaugurer, cette année-là (le siècle dernier quand même), un col si bas qui n’est que l’épaule isolée d’une
petite boursouflure de plaine ?
Quelles
seraient donc les caractéristiques mesurables d’un véritable col qui en mériterait le nom ? Altitude,
isolement, esthétique, passage unique, histoire, vent, vue, chalet… et que
sais-je ? Pourquoi certains cols sont-ils objets de culte et de souvenirs..? C’est vrai qu’en France et ailleurs il existe des cols qui ne
sont que des échelles de pompiers : Citons le col la Cyre près de Ganges (34), la
fameuse « Croix de Gailhan » près de Gailhan (30), ne parlons pas aussi de ces cols Corses, souvent en descente sans faire d'humour (donc en côte dans l’autre sens)…Mais quand même, un vrai col c'est autre chose non ?
Peut-être ce petit passage est-il un "produit d’appel", un
objet de désir qui peut mener quelques néophytes cyclistes séduits à aller ensuite, vers des cols
plus respectables ? Le début d’une collection ? Ne l'ai-je pas fait d'ailleurs ? N’en suis-je pas la
preuve incarnée, mes premiers cols, pas très impressionnants sur le papier m’ont poussé à
aller chercher mieux, plus haut, toujours plus loin….
La bible... |
1990 fut
pour moi un tournant et pour 2 raisons : j’accédais à la respectable « confrérie
des 100 cols ». Ensuite, immédiatement, dans cette logique comptable, j’entrai sur une autre liste, « commandeur de l’ordre
des Cols durs ». Pas moins. Impressionnés ?
Quels en étaient les cahiers des charges, les tarifs d’entrée ? Incapable de vous répondre aujourd'hui, 28 années ayant passées et je ne veux pas trop fouiller les archives... Le nombre, l’altitude, les cumuls ?
Quels en étaient les cahiers des charges, les tarifs d’entrée ? Incapable de vous répondre aujourd'hui, 28 années ayant passées et je ne veux pas trop fouiller les archives... Le nombre, l’altitude, les cumuls ?
1991, un an
plus tard donc, je quittais sans
souffrance, en « laissant filer » si vous voulez, les confréries
mathématiques poussant le cyclo « à mettre voiture au pied " d’une
bosse, pour cumuler les cols, et "faire du chiffre", autour de créations IGN de plus en plus
improbables... J'imagine encore quelques cyclos tournant dans une cour de ferme, cherchant l'épicentre des calculs au milieu des poules, vociférant contre ce paysan incapable de les renseigner sur un phénomène n'ayant jamais existé, l'existence là d'un col au milieu du fumier...
Mon désir étant ailleurs, je ne photographiai donc plus les cols avec le vélo posé, la fameuse preuve nécessaire et suffisante, le catalogue de photos à montrer à un " dîner de cons" un mardi soir… C’était fini, un simple passage éphémère dans les confréries, comme l'est d'ailleurs mon passage devant ce col le Débat, création surprise, mise en tête de gondole pour augmenter affaires et bénéfices....
Mon désir étant ailleurs, je ne photographiai donc plus les cols avec le vélo posé, la fameuse preuve nécessaire et suffisante, le catalogue de photos à montrer à un " dîner de cons" un mardi soir… C’était fini, un simple passage éphémère dans les confréries, comme l'est d'ailleurs mon passage devant ce col le Débat, création surprise, mise en tête de gondole pour augmenter affaires et bénéfices....
Finalement être au "club
des sans cols" et/ou "vénérables des cols mous" était aussi, à mes yeux, un signe distinctif respectable.
Allez, je prends une photo de ce panneau, objet de discussion et de... débat. Une dernière fois ?