Brevet des Lavagnes - Sud Vélo - 115 Km – 09 avril

 

Le barnum Sud Vélo des premiers rendez-vous de "la flingue"...
Crédit : BL


Déjà un petit moment que je ne suis pas passé dans le secteur abrasif des Lavagnes, c'était à l'occasion d'un petit hommage sur ce même blog.


Sud vélo, association étrange de cyclistes d'origines diverses, mélange d'étudiants quinquagénaires et de singularités plurielles toujours plus étonnantes, propose aujourd'hui "un classico" comme l'est ou le fut "l'Asclier" organisé par les enfants du village (St Mathieu). On peut penser à du "proTour" mais même pas, ils sont hors des systèmes et quand tu leur poses des questions du type pourquoi vous appelez cette belle date fixe "le brevet des Lasagnes", ils ne savent que répondre. Tu ne comprends bientôt plus ta question comme disait le sportif Coluche et eux, n'ont réfléchi à aucune réponse, certainement déjà en train de fomenter un rassemblement qui aura lieu au milieu de Sorbonnes et autres groupes de recherche dans le but de promouvoir "le fixie en immersion" lors d'un jumelage en devenir.


Il fait froid ce matin, j'anticipe le rythme du "gros groupe" en partant quelques minutes avant dès le premier col ( Ft Béthou). Le MUC, encore des universitaires, tendance plutôt honoris causa et à cause de quoi d'ailleurs ?,  plus lucides et organisés sont partis une demi heure plus tôt. On ne les reverra plus. Résultat mathématique sans appel ni surprise.


2°C dans les plaines de Londres mais pas vraiment froid, les bosses sont là : Frouzet, barrage, puis la descente le long de l’Hérault qui interpelle. Une odeur de vase remonte des sentes de St Guilhem, les berges sont "à nues", je n'ai jamais vu un niveau d'eau aussi bas. Inquiétant. Il y a bien longtemps qu'il n'y a pas eu de neige à l'Aigoual. Il faudra peut-être dire des petites messes comme à Perpignan.


Les Lavagnes, sortie Montpeyroux, soyons honnête, ce n'est pas ce que je préfère. Un col a souvent un sens, je n'aime pas arriver par du plat à brebis. C'est long, rugueux, avec des petits coups de cul mais en haut, à la pancarte il y aura quand même un barnum de ravito. pâté, fromage que quelques Grabelois vont presque dévaster.

Je suis seul et donc bien accompagné me direz vous et pourquoi pas ? La chute sur Pégairolles pourrait presque être un secteur pavé d'un Paris Roubaix de province, des ornières du gravier, en tous cas très technique.


Je suis toujours sidéré de la vitesse que les Lulus peuvent atteindre en descente alors qu'en côte, il y a quelques minutes à peine, c'était plutôt une belle agonie. Une exploitation optimisée de ses qualités et surtout de son inconscience ? C'est vrai que Midi Libre aime relater régulièrement les gamelles de ce type de sorties collectives avec force pompiers spéléos compétents.


Moi je lisse mon effort et surtout n'attends personne. On m'a trop flingué ensuite, me faisant payer mon altruisme inadapté aux hormones de batailles d'essence ridicules. J'ai progressé. Les groupes se reforment en haut et ensuite embrayent grâce à des envies de suicide, les derniers funambules étant déjà dans le coma, c'est alors un peu la loterie.

Moi, là-haut, je n'attends surtout pas les largués même si régulièrement quand tu atteins les cent bornes, les "filous de braquage", demandent la neutralisation pour faire semblant de s'aimer. Ensuite, n'en doutez pas ils vont t'éclater à quelques kilomètres du dernier ravito. Ainsi va la vie des hommes.


Je re-bascule sur le Ft Béthou, mets "la plaque", je suis bien, je n'ai rien senti ce matin. 
Je me demande même, n'ayant pas de cardio, si mon coeur à cet instant précis bat toujours.


La terre semble avoir absorbé le fleuve qui disparaît...
Crédit : BL




Posts les plus consultés de ce blog

SEPT CENTS ( 7 cols en Cévennes – 12 mai 2024 - 218 km)

PARIS NICE - Du 11 au 16 avril 2024 - 1010 km. (1/2)

"Frelons asiatiques versus gentilles abeilles des campagnes..." (BRM 200 – 05 mai 2024 – 240 km)