TOUR DE CHARTREUSE dite "verte et forte". Juillet 2020

 

Des couleurs étonnantes. C'est la Chartreuse, fond d'écran windows,
le monde des Télétubbies pour petits enfants aventuriers...

J'ai toujours dans ma bibliothèque, ce livre de Jean Durry et  Jacques Seray, acheté au début des années quatre vingt et qui parle de la Chartreuse (p32).

C'est la première randonnée cyclotouriste décrite dans cet ouvrage qui en compte exactement 100 ("Les 100 plus belles randonnées du Cyclotourisme"). C'était un peu, pour un cycliste de l'époque, un répertoire, une bible, un album "Panini" de ce qu'il fallait faire en vélo et cocher.

Une  Chartreuse dite "verte et forte", certainement en lien à cette capacité à conserver l'eau des premiers assauts de l'ouest, avec  ces forêts denses et puis, comme une table, un château fort, c'est un endroit protégé.

De passage à son pied, en route souvent pour Chamonix avec Béatrice et Rémy, j'ai toujours aimé cet endroit un peu secret. D'une manière générale, j'aime les endroits très naturels, peu fréquentés. Peut-être qu'ici un René Barjavel y aurait vu un plan B pour l'après Ravage. Il faut toujours avoir une issue de secours, que ce soit l'arrière pays Provençal, le maquis Corse ou ...la Chartreuse. Un endroit pour disparaître en attendant que ça se calme. Désir d'actualité. Non ?

Ce massif est, de loin, préféré à son voisin le Vercors sec et faible, que je ne trouve pas très accueillant pour les premières cabanes.

Que dire de mes passages ici, à l'intérieur du Massif ? Cherchons dans les archives.

Le 09 juillet 91 - Préalpine Antibes Thonon.  Nuit à la belle près Clémencière... J'ai pissé sur Grenoble (c'est à noter) peu après avoir été réveillé par l'agriculteur qui cherchait une vache...Col de Porte ensuite, à attendre le contrôle pour Rossini (l'organisateur informaticien), car fermé et arrivé trop tôt. Couleurs plutôt popset des paysages déjà constatées...Petite bourre avec "un vitus" (Cycliste dans le vent de l'époque) sur la route du col Granier en sortie du Massif.

Le 14 avril 92, après un bivouac glacial (4eme étape d'un Paris Nice "hivernal" de l'ACP)  ou, ce matin là, mon duvet était blanc de givre comme un linceul... je suis passé à nouveau au col de Porte où j'ai négligé les encouragements de deux belles jeunes filles. Le chant des Sirènes ?  Si je savais ce qui m'attendait avant d'atteindre la place Masséna, j'aurais illico, pris une chambre à l'hôtel du col (neige, grêle) et discuté avec ces charmantes créatures.

08 juillet 2020, "je descends de la montagne" et parviens au col de Porte et à son hôtel par le haut.Cette fois je m'y attarde un peu. Le magnum est de rigueur, récompense pour le randonneur pressé qui n'a pas failli.

Original, je n'y aurais pas pensé. 
Que vous dire des ces presque 4 jours. 

Je n'ai pas de photos de cascades, il n'y en a pas de cascades ou si peu. Et je n'en fais jamais des photos de cascades, cela ne créait plus rien en moi. Des rencontres ? Impossible, je marche trop vite et ne m'arrête que peu de temps. Terrain sauvage, pas un randonneur.

Un terrain idéal surtout pour se mettre en forme même si le Pic St Loup m'a accueilli pendant le confinement...


Le bivouac du soir, avec, derrière les arbres, les lumières du Mt Granier et bientôt, une biche...

Ce n'est pas très difficile la Charteuse, il suffit de s'arrêter un peu...Au fond, Chamechaude...



Et oui encore le col de Porte... c'est la porte d'entrée ou de sortie ...
En descendant de la montagne cette fois...


 


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