Au dessus des nuages et ... du Pico Veleta... ( Tenerife - Janvier 2019)

J'ai moi aussi la photo que les internautes s'arrachent, le sommet du Teide au lever du soleil avec l'ombre du volcan sur la mer de nuage... Puis-je mourir ? Pas encore, loin de là...
2019, les voyages low-cost continuent... J'en ai un peu honte... Pourtant le bilan carbone semble assez favorable par rapport à ce Lulu qui va pêcher au bord de la Vis, la conscience en paix, Germaine au stretching pour gagner en souplesse ...
Nous serons donc deux (Jacques et moi) pour "finir le travail" que j'avais initié l'an dernier en mettant "en travers" l’île de Gran Canaria à peu près à la même époque...
Quelques anecdotes restent de cette fin janvier, " du travail propre" dirait un contremaître du XIXème... Personne ne nous a croisé sur cette île ou se cache cette multitude de retraités protégés, sous alizés, loin des leurs, enfants, petits enfants bruyants et coûteux, loin de l'humanité trop difficile aux lendemains terribles où l'addition sera présentée... Nous avons évolué dans le "Jurassic park volcanique" seuls au soleil au dessus des nuages. Quel bon rapport qualité prix finalement ! Quel retour aux fondamentaux aussi de ce Jules Verne qui nous enseignait que le globe aurait le dernier mot.

1) " Toujours plus haut ? "

Petit retour en arrière.
Le 10 juin 2000, pour fêter le millénaire je parvenais avec mon vélo (le célèbre Contini, descendant génétique du Gitane),  au sommet du Pico Véléta dans la Sierra Nevada au sud de l’Espagne (3398 m). Une ascension épique sur les stratugis de glace, dans un vent glacial à pousser le vélo et à me demander ce qu'il adviendrait de ma carcasse si j'avais un malaise sur cette route fermée. Un corps gelé face à l'Afrique comme dans la zone de la mort de l'Everest...
Ce jour, le 29 janvier 2019, je suis dans l'avion vers Barcelone (retour de Tenerife). Quelques nuages s'écartent au-dessus de la sierra Nevada enneigé que je guette depuis que l'on a quitté les côtes Marocaines. Je pense à ce petit exploit d'il y a bientôt 20 ans. Mon esprit n'imaginais même pas qu'en Espagne il y a avait plus haut, j'étais resté un peu sur l'Aneto... Le time-share des placements de classes moyennes et les beuveries de bord de piscine dans les îles étaient pour moi de la fiction.  Je ne m'interressais pas au low cost à cette époque, je n'étais pas gilet jaune... Je n'avais même pas écouté ma soeur qui parlait d'avoir troqué un volcan contre une cafétéria...Quid du Teide (3718m) ?  Il y a donc toujours plus haut ? Pour combien de temps ? Et pourquoi faire ?


Pico Véléta de juin...


Il faut pousser...
C'était pour qui ?  Pourquoi  ? Cette ascension épique de " l'an 2000 "...
Le Teide serait plus haut encore et je ne serai pas prévenu ?
2) " Les bivouacs les plus beaux de la planète..."

Se coucher c'est bien, les trois quart de l'humanité ne va pas me contredire. Mais lorsqu'il s'agit de se jeter gratuitement sous les étoiles ou ailleurs, il faut ajouter à l'efficacité un sens de l'esthétique. Je n'ai jamais compris d'ailleurs ces non-choix de bivouacs préconisés par mes collègues "aventuriers" comme les bancs publics ou les lavomatics sous néons. Quel dénigrement, quelle incompétence, quel manque de culture et sens de l'esthétique ! Le dernier en date s'est d'ailleurs fait voler son vélo pendant qu'il ronflait au milieu de la foule et s'en est montré fort meurtri.
depuis CZ (Chamonix Zermatt) on a initié les lieux spirituels (Eglises etc). Peut-être qu'en dormant dans ces chapelles, en plein sommeil paradoxal nous nous élevons corps et esprits... Pour ce Tenerife, on est monté d'un cran. L'altitude, le volcan, ... Qui fera mieux ? Le concours est lancé.



Le Teide au loin, la petite chapelle de bivouac, l'altitude...
Premiers au concours des bivouacs fantastiques...
3) "Le droit à la déconnexion..."

Cette rubrique va vous faire réfléchir et/ou sourire. Faut-il lorsqu'on disparaît une semaine être totalement connecté avec les autres ? Faut-il rendre compte ? Faut-il expliquer ? Faut-il comptabiliser, calculer, établir des graphiques, résoudre à distance des problèmes qui n'existent pas ?
Faut-il avoir une montre connectée, un portable avec réseau sociaux, tous les réseaux, une frontale énergivore, un appareil photo qui a froid, un portable vorace, un GPS... faut-il chercher en permanence l'énergie, modifier ses itinéraires pour l’électricité, attendre que ça charge...chasser la multiprise, se déplacer dans les cafétérias, surveiller les appareils, se faire engueuler peut-être d'en avoir pas assez dit par le dernier du dernier réseau...? Faut-il être à l'heure pour la vacation si on a pas de sponsors ?
Vous savez mon point de vue. Au diable tout ce matos !!! Qu'il ne reste rien. Pour plus tard parler de rien avec un peu de poésie. Pour être présent surtout pendant l'aventure.

La chasse à l’électricité semble de nos jours obligatoire...


Posts les plus consultés de ce blog

SEPT CENTS ( 7 cols en Cévennes – 12 mai 2024 - 218 km)

PARIS NICE - Du 11 au 16 avril 2024 - 1010 km. (1/2)

"Frelons asiatiques versus gentilles abeilles des campagnes..." (BRM 200 – 05 mai 2024 – 240 km)