En fait, il y a plusieurs façon d'aborder le volcan Teide à Tenerife :
1) Mettre la main au portefeuille (notion relative) et se faire accompagner jusqu'au sommet avec des voitures, un bus puis un téléphérique. Pour finir, une petite marche d'une demi-heure (en petite anaérobie) moyennant un laisser passer obtenu 3 mois avant. C'est la version handicapé, "j'étais là-haut pour le moindre effort mais j'y étais et vous ?". Convient bien au retraité qui doit venir avant de mourir, ou au cadre pressé qui a fait une escale technique non prévue pour cause d'avaries sur l'avion et veut rentabiliser. Convient également au collectionneur de volcans qui en fait le maximum dans l'année ( l'identique du collectionneur de cols en vélo, si si ça existe...)
2) Plus sport maintenant. Faire l'ascension comme Emelie Forsberg le 23 Novembre 2017. Qui est Emilie ? La compagne de Kilian. Qui est Kilian ? Mais vous le faites exprès ou quoi ? :)
Un aller retour depuis la playa del Socorro, sortie Puerto de la Cruz, en 7h06' (record féminin ?). Un beau trail à faire exclusivement par beau temps.
3) Une troisième option qui sera celle de votre serviteur et de Jacques l'aventurier des terres de Londres. Prendre le parcours d'Emelie en le rallongeant un peu. L'essentiel étant de partir du bord de la mer (Puerto de la Cruz), et d'être quasi autonomes sur tout le parcours. Atteindre la chapelle de Collada Degollada de Cedro, et de dormir dans celle-ci. Ensuite, le lendemain, après avoir pris un peu d'eau à las Canadas, rejoindre le refuge d'Altavista (3260 m) et surtout ne pas y faire halte. C'est 20 € la nuit pour aucune prestation (à part quelques distributeurs automatiques... ) Trop cher pour les ronflements et la promiscuité. Monter illico plus haut, pour bivouaquer près de mirador Viejo (un des plus beaux bivouacs du monde à 3500 m !) Coucher de soleil magnifique et une bonne gestion du gel en prime. Assaut final (n’exagérons rien quand même), le 3ème jour, de nuit, pour un lever de soleil sur le volcan et sans la moindre autorisation des gardiens du parc. Redescente vers Pico Viejo, de l'autre côté, dans le magmas froid d'une immense coulée de lave.
Départ au niveau de la mer...
A 2000 mètres il vaut mieux balayer devant sa porte...
Il n'y a plus qu'à monter la-haut...
La Caldera... de tous les engloutissements...
Bivouac très très froid... mais c'est pour un concours...
Le cratère qui fume...
On redescend par Pico Viejo...
Bye, bye...
Jacques, après réflexion, propose une 4ème option . Montée de nuit en light de la plage avec frontales etc. mode rando- trail. Arrivée au sommet bien avant le lever du jour, l'intégrale réalisée de nuit. Lever de soleil et découverte de tous les paysages inconnues à le descente. Effet de surprise garantie !!!
Ce matin, j'ai intercepté un fantôme... Quand tu démarres assez tôt ta "carrière cycliste" dite officielle (ou fédérale), c'est-à-dire à 17 ans, tu es condamné à croiser plus tard (lorsque tu approches de la soixantaine) les spectres de tes anciennes connaissances sur la route... C'est mathématique. Ils représentent tous les cyclistes "flamboyants" de ta jeunesse, tes mentors parfois sur certains aspects très définis, des pairs que tu as fréquentés, pratiqué, usé parfois. Ce sont tes aînés et ils sont respectables. Ils continuent à "croiser" à proximité de Montpellier tentant de survivre encore un peu, en équilibre, sur des bécanes désormais vintages des années 80. C'est dingue d'ailleurs comment les vélos ont évolué sans eux. Ils s'acharnent à continuer la route dans un rayon d'action de plus en plus faible. Un fantôme ne va pas bien vite, son regard fixe le macadam sous son pneu (d')avant comme s'il était son u...
Ne pas rester trop longtemps à l'Espiguette...Ne pas s'y perdre... L'année vient juste de commencer et je suis déjà reparti de nouveau. Pas très loin mais ça compte. Le problème en fait avec ces histoires de vélo, il pourrait être qu'à chaque fois "on m'a toujours revu", ce qui m'oblige donc à récidiver encore et encore... Où donc aller là maintenant ? Je suis passé pratiquement partout depuis plus de 45 ans de bitumes ? Je propose une deuxième virée maritime qui a des accents de saudade portugaise sauce biclou, des parfums de tamaris et de fougasses (Aigues-Mortes oblige). Il y a une véritable attraction l'hiver pour les lieux alors désertés par les touristes. Aller vers le bord de mer pas loin d'un solstice supposé froid, disons tiède, c'est un peu comme parcourir à marée basse un territoire interdit. Il n'y a personne, l'air ne vibre pas, aucune odeur de crèmes à bronzer mélangée au carbone, aucune bagarre, seulement le chuinte...
Voir le lever se soleil au sommet du Mont Ventoux (Chapelle Ste Croix) est un moment important pour "fêter" la liberté des aventuriers qui improvisent la nuit... Le 22 juin 1996 ( il y a bientôt 30 années), j'ai pris une des plus grandes décisions de ma vie de "sportif aventurier" (cycliste et autre). Elle allait changer radicalement ma liberté, mes rayons d'action, ma performance et de façon accessoire mes finances ce qui n'est pas à négliger. Je faisais ce mois-là une traversée bien personnelle des Pyrénées par tous les grands cols mythiques avec des incursions multiples en Espagne. Le but était de "revisiter" ce "Port-Vendres-Biarritz" de 1984 (avec Bruno.Boury et François Morvan). 1984, année de liberté pour moi pas pour Orwell, le devin... Au soir de la 5 eme étape me voilà dans le col du Tourmalet, sortie S te Marie de Campan à chercher un camping. Je le fais tous les soirs et là, c'est sous la pluie. Vous l...