La route CZ – Retour à Zermatt. Du 22 au 29 juillet 2024

 

  1. La classique des Posettes.   Le premier jour après avoir bu le café obligatoire au bar des sports de Chamonix (pour obtenir la bénédiction de Frison Roche), j'ai décidé que nous resterions en bas sur le petit balcon pour rejoindre Argentière et emprunter ensuite cette crête exposée et sauvage des Posettes... Je me suis peut-être inspiré du parcours du Youtuber Royal Batard qui venait s'entraîner sur ce parcours. Les grands balcons et la Tête aux vents via la Flégère, on commence à connaître ou plutôt on connait trop. C'est tellement beau d'ailleurs qu'on en a un peu marre... C'est comme un poster un peu usé au-dessus d'un lit qu'il faudrait renouveler.

    On ne va pas trouver le passage vers les cabanes des Tseppes via Catogne ce qui fait qu'on va aller direct au col de Balme avec ce refuge qui appartenait aux Ténardiers (souvenir d'un Tour du Mt Blanc). Ensuite, on va se perdre un peu vers la vallée du glacier Trient ne voulant pas descendre directement avec les touristes.

    Les Posettes réclament un arrêt ravito.


    2) Les dangers de la fenêtre d'Arpette. Tout le monde évite ce passage, il est très long pour atteindre Champex et exposé sur la descente avec des rochers à la limite de basculer. Yves a surfé sur quelques-uns et a failli m'emporter moi qui était devant. Il ne faut jamais se suivre étant en équilibre sur des blocs. Une belle frayeur pour commencer ce deuxième jour. Journée longue qui mène sous le Mont Brûlé. 

  1. Le chaos d'Arpette côté Champex.
    3) Le gros enchaînement du Désert : Pour une troisième étape, on va réaliser presque 3 étapes écrites sur le topo-guide. Départ sous Bardet près de la crête du Mont Brûlé pour atterrir à la cabane de Prafleuri. Jusqu'à Fionnay, cela descend, mais c'est très long et on doit même faire une petite partie sur le bitume. Se ravitailler est problématique, il n'y a vraiment rien dans le secteur. La prudence voudrait qu'on monte à la cabane de Louvie et puis terminé, mais non... On va se faire plaisir avec le Grand Désert à traverser... La température est bonne, les conditions sont idéales... Yves sera un peu inquiet par ce cheminement dans la neige et les blocs, parfois sur les fesses à retrouver le col de Prafleuri...On va passer de jour. Moi, je sais que nous avons les frontales et que, s'il le faut, on peut se mettre dans les duvets et attendre le lendemain. Pour Yves c'est plus compliqué. Il n'est pas habitué à l'improvisation. Peut-être n'a-t-il pas vraiment confiance en moi. Bon, on va arriver à la cabane de Prafleuri avant l'obscurité et on fera de la balançoire pour fêter ça.
  2. Lac de Louvie...

  3. Le Grand désert commence par un névé...


  4. 4) Riedmatten, col sauvage...  Etape étrange qui commence de la cabane de Prafleuri pour rejoindre Arolla. Il y a d'abord ce petit col en échauffement (Roux) à toujours des altitudes proches de 3000 m. Puis il faut longer le lac des Dix qui ne ressemble à rien et pour cause, c'est de la gestion hydraulique bien Suisse sans un arbre, sans la moindre mobylette. Seulement quelques canalisations forcées pour gérer les équations de Bernouilli et les dépressions qui fourniront l'énergie cinétique puis électrique pour qu'exultent les baffles de Deep-Purple à Montreux.

    Lac vraiment artificiel...
    On s'y ennuie un peu. Rien de naturel. Nous cherchions un bivouac dans le secteur avec Jacques il y a quelques années. Rien. Le désert. L'intéressant, c'est ce qui est après : un paysage sauvage et minéral qui va mener au Riedmatten (2919 m), col athlétique sur ses schistes dans le final. Quel plaisir ensuite de redescendre sur Arolla dans les Alpages avec ces vues imprenables sur des glaciers toujours plus incroyables. A noter que le Pas de chèvres est fermé pour cause certainement d'éboulement suite aux intempéries récentes... Mais rien n'est noté nul part. On ne respecte plus le codage sur les panneaux... Si tu n'as pas internet c'est tant pis pour toi... Je pense que les gardiens aux refuges ne renseignent d'ailleurs sur rien du tout. On ne les crois plus aussi, il y a maintenant des tutos pour l'Alpinisme et on sait les bouchons sur sentiers en temps réel, même sur le ressaut Hillary de l'Everest !

    Yves dans le Riedmatten
    1. 5) On a dormi sous le lac bleu où une belle demoiselle s'irradiait aux UV d'alttitude. La Sage devient incontournable pour son église et son piano. Si j'avais été seul, j'aurais certainement opté pour ce refuge. En attendant, je vais y jouer du Mozart. C'est magnifique.

      Le piano est toujours là... Incroyable...

      La fontaine ne coule presque plus, mais c'est normal, avec les intempéries de début juillet, les alpages ont été ravagés et c'est de la bouse de vache qui coule dans les ruisseaux. On refera le plein plus haut en sortie de Villa.  

      L'arrivée sur Zinal sera un peu longue avec ces pistes de ski. On ne sait pas trop où on va et on aimerait surtout ne pas arriver plus bas que le village.

       6) Etape de repos décrétée puisqu'on ne fera qu'une étape et demi du topo. Ce qui est sympa c'est de faire la classique trail Sierre Zinal à l'envers. Une ambiance de vacance à Gruben avec cet hôtel suisse qui va nous abriter. Aller en milieu d'après-midi,  vers le chaos des rochers du promontoire après le prochain col (Augstbordpass) serait une erreur surtout qu'il y a un dénivelé négatif important jusqu'à St Niklaus.

      Shining ? 

      7) Un kilomètre vertical pour seulement dire bonjour à la statue de St Bernard.

      C'est dimanche à St Niklaus. On y arrive après une dévalée De 1700 m.

      Chalets et fontaine de Jungu-


      Il faut se remotiver pour repartir surtout qu'il y a un peu de navigation. Je fais au feeling avec mes souvenirs et on va passer derrière une barre rocheuse. L'objectif c'est de bivouaquer pas loin de Europahütte pour finir tranquille à Zermatt par les crêtes. C'est une étape magnifique, un peu exposée. Nous ne trouverons plus les traces, des éboulements se sont produit. Nous prenons quelques risques sur des dalles et optons donc pour rallier l'arrivée par la vallée. 

      On arrive sur le plateau et au bout, il y a la statue
      qui indique bien Zermatt, mais par la vallée cette fois...

      8) Bivouac magnifique. Une fontaine pour l'apéro et on a très bien dormi avec les chalets de Jungu en face. Une croix aussi s'est allumé le soir. 

      La matinée à rejoindre Zermatt nous permettra d'avoir une idée des inondations récentes. Le Cervin est là derrière ces quelques chalets. Pas de train pour revenir seulement des bus jusqu'à Visp.

      Zermatt, le Cervin au fond...

      Une fondue aux Contamines le soir. C'est vraiment un beau parcours. Même timing que la dernière fois (7 jours et demi). On a encore la forme. C'est rassurant. 



      Le soir même, retour aux Contamines...



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